2021, enfin finie...

La Charente libre, dessin de Goubelle
Ok, on ne va pas se refaire la bise toute de suite quand on voit l’épouvantail que nous concoctent à longueur de journée les informations sur l’évolution de la pandémie, mais on a quand même le droit de se souhaiter une bonne année.
Alors, chers codolétiens, chers internautes, Lou coudoulet vous présente ses meilleurs vœux pour 2022. Il vous souhaite d’être heureux, d’être en bonne santé et de voir la vie en grand ! Et surtout, rappelons-nous, comme le disaient à leur façon deux de nos anciens présidents : « ça ira mieux demain » pour Valéry Giscard d’Estaing et plus récemment pour François Mitterrand : « Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir ! »
Dérision et optimisme pour 2022 ! Deux très bonnes résolutions.
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Codolet perd de son caractère
C’est un joli petit village gardois, situé au confluent de la Céze et du Rhône, arrosé d’un soleil généreux, bien à l’abri derrière sa digue sur laquelle viennent mourir les hordes de ceps de vigne, telles les vagues d’une mer verte en furie.
Loin de cette fureur maritime, le calme et la disposition originale de ses ruelles en colimaçons autour de son église St Michel et son château, l’aspect architectural de ses bâtisses intemporelles, l’allure séduisante de la patine de ses vieilles pierres, charment le visiteur laissant une empreinte pittoresque indélébile dans ses souvenirs.
Sous le soleil provençal, sous les bourrasques du mistral, son patrimoine est une aventure qui nous attend au coin de chaque ruelle, et qui au détour de l’une d’elles peut nous étonner de l’association malencontreuse d’un savoir-faire ancestral avec une technologie moderne, méprisant ainsi le caractère pittoresque que nos ainés ont su bâtir.
A l’inverse de ce qui a pu être réalisé en termes de mise en valeur et embellissement de notre patrimoine lors la réhabilitation de l’ancienne maison Monier ou de l’ancienne mairie, la réalisation de la liaison –parking chemin du Bourgneuf-chemin Neuf est, elle, une injure à nos vieilles pierres, dépréciant le caractère typique de notre village. La responsabilité n’incombe pas à la liaison et parking qui avaient été annoncés lors de la campagne électorale, mais à l’implantation inattendue d’ombrières photovoltaïques. Ces structures grossières, métalliques, qui ressemblent à de mini hangars agricoles, non seulement éclaboussent la réalisation de la rue et des parkings, mais aussi le caractère ancien du quartier. Elles s’érigent comme un nez disgracieux au milieu d’un joli visage. L’implantation de ces dernières n’a nullement été annoncé aux Codolétiens et encore moins aux riverains immédiats. Aucune enquête publique, aucun permis de construire. Loin de vouloir critiquer la démarche écologique de notre municipalité, mais si telle était sa volonté, l’emplacement de ces ombrières aurait pu être pensé en dehors du centre historique du village.
A perdre son caractère, Codolet risque de perdre son charme pittoresque de petit village provençal. Cette dichotomie agressive par la coexistence antinomique de matériaux modernes dans un cadre authentique déprécie irrémédiablement notre patrimoine communal public et privé. Nous, Codolétiens, avons pourtant le devoir de le préserver pour le transmettre.
Comme un nez disgracieux au milieu d'un joli visage