Numéro 83: septembre 2022

Le désherbage pour maîtriser et accepter l'herbe sur le domaine public…mais pas à n’importe quel prix!

Une herbe qui pousse naturellement entre les autobloquants de nos trottoirs ? Des herbes folles qui donnent une impression de mauvais entretien ? Stop aux mauvaises habitudes et aux images passées. Nous sommes bien  en milieu rural et ces éléments naturels font partie  de notre  écosystème.

Protéger l'environnement, c'est utiliser des techniques alternatives de désherbage et c'est surtout accepter l'herbe et la maîtriser avec des actions communes d'interventions, par les administrés eux-mêmes et par les agents municipaux. Cela passe par une évolution des comportements et une implication des habitants dans la démarche. Cette évolution ne peut se faire que si notre municipalité en donne l’impulsion et s’y implique activement. La mise en place d'un plan de désherbage communal s'inscrit dans une logique de développement durable à l'échelle locale et de protection de l'environnement.  

L’herbe ne doit plus être considérée comme mauvaise ou sale, elle fait partie de notre environnement rural, ici à Codolet. Elle favorise toute une faune locale.  Notre perception doit évoluer. Cela ne veut pas non plus dire qu’on doit laisser tout faire.

L’entretien des trottoirs, même s’ils appartiennent au domaine public, relève de chacune et de chacun d’entre nous : désherbage en été ou déneigement en hiver sont donc sous notre responsabilité partagée.

Cette nature nous a tout de même donné la vie et c'est la raison la plus pertinente qu'il soit pour affirmer que, nous Hommes,  devons la respecter. En effet cette estime envers la nature est indispensable à la survie du genre humain car l'Homme est capable et est en proie de courir à sa propre perte.

La nature, comme toute chose,  devrait être l’objet de notre considération. Il est important d'avoir une certaine morale vis-à-vis de cet élément qui assure notre survie; ne pas respecter la nature, c'est comme ne pas respecter l'être humain car  elle permet à celui-ci d'exister.

A vouloir maitriser, aseptiser notre nature  par l’emploi de béton, d’enrobé tous azimuts, d’implantation de gazon synthétique ne risquons-nous pas de laisser aux générations futures un environnement lunaire, atone, dont la détérioration des écosystèmes aura fait disparaitre flore  et faune locales.

Rappelons-nous la sagesse des paroles d’Antoine de Saint-Exupéry

« Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. »

 

~~~~~

La fibre arrive...

Il y a quelques jours déjà, certains codolétiens ont reçu un courrier de SFR leur indiquant  qu'ils pouvaient bénéficier du raccordement à la fibre. De son côté FREE annonce l'arrivée de la fibre dès le 16 septembre. Encore un peu de patience alors!

 

~~~~~

Il y a 20 ans ...

Il y a 20 ans, le 9 septembre 2002, notre village connaissait la fougue d'un épisode cévenol. La pluie avait commencé à tomber dès le dimanche 8 sur le coup de midi pour ne pas s’interrompre pendant 24 heures, majorant fortement le niveau de la Cèze alimenté par une pluviométrie exceptionnelle sur les Cévennes.

Vers 16 h, l’eau était à 50 cm du haut des digues, ce qui a poussé la municipalité  à faire évacuer le village. La plupart de la population est alors montée sur le site du Ciepam, à Marcoule, quelques-uns furent hélitreuillés. En fin d’après-midi notre village était entièrement recouvert par les eaux.

Codolet, ce village du Gard Rhodanien a été l'un des plus touchés par les terribles crues qui ont frappé le département cette année-là, heureusement sans faire de victimes codolétiennes.

Le bilan humain aurait pu être bien plus lourd compte tenu de toutes les situations dramatiques qui ont été rapportées. Celui-ci est explicable par l'efficacité de la gestion des secours mais aussi par le jour (dimanche) du début de crise. Les écoles, usines, bureaux, etc. étaient désertés. Il s’explique aussi par  l’heure de l’événement (fin d’après-midi).

Cette  catastrophe de septembre 2002 a causé, toutefois, 22 décès dans le département du Gard…

Et 20 ans après...

Les années écoulées et la construction de la digue rapprochée ont quelque peu émoussé  le ressenti des Codolétiens. Ces moments  dramatiques de communion, vécus dans l’adversité,  avait fait naitre entre les villageois une concorde qui malheureusement s’effrite avec le temps.

La municipalité, en chef d’orchestre, aurait pu raviver, redonner corps à cette harmonie entre les habitants, en  organisant une commémoration de cet événement dramatique. Et non…

Il ne s’agit pas d’être dans la dramatisation, mais tout simplement de maintenir dans l’esprit des villageois,  notre vulnérabilité face aux éléments. Ce rappel peut se faire dans la convivialité, en mettant en contact ceux qui l’ont vécu et ceux  qui ne l’ont pas vécu, comme pour   passer  un témoin mémoriel.

Et non…comme si cet événement n’était pas assez âgé pour faire partie de l’histoire du village ! On préfère, alors, mettre l’accent sur un historique plus romanesque.

~~~~~

Date de dernière mise à jour : 20/09/2022

  • 35 votes. Moyenne 5 sur 5.

Ajouter un commentaire

Anti-spam